Épiphanie.

L’Épiphanie est une fête chrétienne qui célèbre le Messie – venu et incarné dans le monde – et qui reçoit la visite et l’hommage des mages. Elle a lieu le 6 janvier.
L’arrivée des Rois Mages est bien une date fixe. Pour des raisons très probablement commerciales on nous sert la galette dès le premier weekend de janvier. Cela permet de prolonger leur durée de vie et de ventes pendant une quinzaine de jours voire même jusqu’en février. Après le marathon des fêtes de fin d’année, autant continuer sur sa lancée sans aucune trêve ! Mais trêve de plaisanteries, là n’est pas mon sujet.

Terrain de créativité.

Tout comme la bûche de noël, les oeufs de Pâques, ou les coeurs de la Saint Valentin dont j’ai parlé à plusieurs reprises (ici, ou encore ), la galette des rois est l’un des marronnier des produits iconiques gourmands qu’il faut sortir chaque année.

Toutes les maisons et leurs pâtissiers stars rivalisent de créativité pour sortir LA galette qui se démarquera et guidera le client vers leur pâtisserie plutôt qu’une autre.

La pâte feuilletée.

Contrairement aux autres figures imposées de la pâtisserie, pour la traditionnelle galette des rois, la matière première est quasi imposée : la pâte feuilletée. Parfaitement maîtrisée par les plus doués, depuis quelques années, le feuilletage inspire beaucoup. Les effets textures de ce matériau sont très bien exploités pour créer des effets très esthétiques qui jouent avec les propriétés naturelles du feuilletage qui se dévoile à la cuisson.

Less is more.

Cette année, la reine des galettes est pour moi celle de Maxence Barbot, pâtissier du Shangri-La Paris. Elle peut sembler d’une extrême simplicité. Cependant sa forme pure et l’utilisation de la pâte feuilletée comme mise à la verticale révèle toutes la complexité de la matière. Le pâtissier a su exploiter les propriétés esthétiques du feuilletage qui habituellement ne se révèlent qu’à la découpe. L’intérieur se révèle à l’extérieur.

Comme chacun le sait arriver à la notion de « less is more » est loin d’être la chose la plus facile à faire.

Cette galette pourrait être pour moi l’archétype de la galette, dans la plus simple expression.
Et comme toujours, j’aime les associations d’idées et en la voyant, elle m’a immédiatement fait penser à un tableau de Pierre Soulage, avec son magnifique travaille de la matière dans son aboutissement le plus pur.

Photos de la galette des rois de Maxence Barbot pour le Shangri-La Paris (2021) @ Laurent Fau
Tableaux : Pierre Soulage

Et vous, avez vous eu une épiphanie en voyant une galette cette année, en vous disant « c’est celle-ci que je veux avoir sur ma table » ?

Vous voulez que vos clients se souviennent de l’expérience qu’ils ont vécue dans votre établissement ? Vous avez besoin d’une intervenante experte sur les problématiques food + design ?