Avis aux allergies alimentaires : ceci est un article culinaire qui parle de mimosa, mais qui ne contient pas d’oeuf !
Lorsqu’on a déposé cette assiette devant moi chez Kei, il y a quelques jours, je me suis exclamée « oh, du mimosa !« .
Le printemps commençait à pointer le bout de son nez, ce jaune et cette forme était pour moi une évidence. J’allais goûter à ces bouquets de boules légères que je dévore des yeux chaque dimanche au marché.
Le chef pâtissier du restaurant – 2 étoiles au Michelin depuis peu – ne s’est pas inspiré de cette fleur pour dessiner son dessert, nous a-t-on dit. Néanmoins, il y a tout de même une histoire de saison qui se cache derrière ce vacherin, puisque la forme demeure toujours ainsi, mais elle change de couleur au fil des mois et des goûts qu’elle renferme.
J’ai eu ouï dire que prochainement, il se parera de rose pour évoquer les prochains fruits de saison…
Pour ma part, je reste sur cette émotion et cette histoire de mimosa, qui m’a rappelé les énormes bouquets qui inondaient la maison au printemps quand mon père remontait du midi.
Je suis d’ailleurs étonnée de n’avoir trouvé qu’une seule représentation de cette fleur dans l’oeuvre de Matisse, amoureux de la couleur et du Sud…
Pour continuer sur les parallèles : les motifs qui remplissent l’espace – pour lesquels j’affectionnent toujours les tableaux de Matisse – me renvoient à l’expérience de la cuillère Christofle, choisie par Kei Kobayashi pour servir son dessert. La texture du motif gravé sur l’extérieur de la cuillère apporte une sensation nouvelle et surprenante en bouche lorsqu’on déguste son dessert.
La cuisine, le service et l’expérience gustative s’illustrent jusque dans le moindre détail faisant ainsi naître émotions, histoires et souvenirs.
Images :
Matisse, Citrons et mimosa, 1944
Le vacherin fruits exotiques et basilic chez KEI** © Photos Marion Chatel-Chaix